Les étudiants de l’EM Strasbourg s’engagent auprès des plus démunis

À l’EM Strasbourg, des associations étudiantes viennent en aide aux plus démunis. Marie-Amélie Pous du Bureau de l’Humanitaire et Manon Speisser de Solidarit’EM nous en disent plus.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vos missions et comment s’organisent vos maraudes ?

M-A P : Le BDH compte 30 à 40 membres actifs dont une vingtaine de membres sur le pôle maraude. Nous sommes en collaboration avec l’association « O cœur de la rue », une association assez jeune qui compte environ 200 cotisants. Nous faisons des maraudes à leurs côtés tous les mardis soir. Concrètement nous sommes organisés en groupe de 7/8 personnes. Nous distribuons aux plus démunis des kits qui ont été préparés au préalable et qui contiennent une bouteille d’eau, des chips, des gâteaux, du jus, des mouchoirs. L’association est partenaire avec des restaurants et des snacks. Cela permet de distribuer également des plats chauds ainsi que des invendus des boulangeries. Outre le kit alimentaire, nous proposons un kit hygiène dans la limite des stocks disponibles (rasoir, gel douche shampoing, déodorant, masque.) Grâce à des collectes de vêtements nous sommes aussi en mesure de leur fournir de quoi se vêtir (bonnets, chaussettes, écharpes, pulls, manteaux...).

L’association a également développé un nouveau dispositif « Emi ». À travers cette initiative, nous venons en aide aux personnes sans emploi. Nous soutenons également les individus ne parlant pas bien le français à travers des cours de langue, de l’aide aux devoirs et un accompagnement dans les process administratifs.

M S : Nous sommes une association de 8 étudiants de l’EM ayant pour but de venir en aide aux sans-abris à Strasbourg. Nous avons tissé un partenariat avec une jeune association également, les « Vélos du cœur ». Elle a pour particularité d’organiser ses maraudes à vélo, les dimanches et mercredi soir. Les mercredis à destination des sans-abris, et le dimanche dans les cités. Après concertation avec l’association, nous avons décidé de nous spécialiser dans la branche hygiène, et d’organiser une maraude mensuelle pour ces produits. Nous collectons donc pendant 3 semaines auprès d’entreprises les produits nécessaires (shampoing, savon, mouchoirs, rasoir, déodorant). Nous pouvons également proposer des produits comme du maquillage ou du parfum permettant d’améliorer leur quotidien. Au total, 80 kits d’hygiène sont proposés lors de chaque maraude. Nous faisons notre distribution en autonomie en parallèle de l’association.

Comment soutenir ces associations pour celles et ceux qui seraient intéressés ?

M-A P : En faisant des dons de vêtements, de conserves, ainsi que des dons monétaires.

M S : En se portant volontaire pour effectuer des maraudes. En effet, il faut des groupes de 7 personnes et il y a un besoin de volontaires pour pouvoir effectuer des roulements.

Quelles sont les idées fausses liés à la précarité ?

M S : Que les personnes aidées sont éloignées de la vie sociale. Alors qu’au contraire elles ne sont pas hostiles mais heureuses du contact.

GLOSSAIRE : De quoi parle-t-on quand on parle de précarité ?

La précarité est le résultat d'un enchaînement d'évènements et d'expériences qui débouchent sur des situations de fragilisation économique, sociale et familiale. La précarité ne caractérise pas une catégorie sociale particulière. Les processus de précarisation s'accompagnent d'une souffrance psychique alliant mauvaise image de soi et sentiment d'inutilité sociale et peuvent conduire à une véritable dégradation de la santé.

Source : HCSP

Si vous souhaitez vous aussi incarner ces valeurs d’éthique et de solidarité, prenez part à une collecte :